Seham Boutata
—9 sons
Collaboratrice à Radio France depuis 2004, Seham est documentariste sonore pour France Culture, la RTBF, la RTS, le Centre Pompidou et ARTE Radio. Elle est l'autrice au Seuil de La Mélancolie du Maknine (2020).
La Cité des hommes (9/9) : l'héritage
Vivre dans une cité c’est une expérience unique. Un lieu où l’on n’est jamais seul, où l’on ressent une promiscuité parfois pesante, mais qui est aussi un espace d’entraide et de fraternité. Pour les garçons plus encore que pour les filles, elle se révèle comme un terrain d’apprentissage, une école de la vie.
La Cité des hommes
Seham Boutata a grandi dans une cité populaire de Paris avec des copains "black-blanc-beur-feuj". 20 ans plus tard, elle a retrouvé et longuement interrogé les gars de sa cité. Un feuilleton à plusieurs voix qui raconte avec verve et lucidité les postures, les parcours et les embrouilles propres à un quartier populaire.
A partir du milieu des années 80 et jusqu’au début des années 2000, Seham Boutata habite dans une cité parisienne du XXe arrondissement. Souvent critiquée, fantasmée ou mal considérée, la cité représente pourtant un formidable espace de vie. Véritable ville dans la ville, ses habitants de toutes origines partagent un territoire commun où l’entraide, l’ouverture d’esprit et l’amitié sont des qualités nécessaires pour le « bien vivre ensemble ». Cette expérience a considérablement marquée, enrichie et inspirée la future autrice de documentaires pour France Culture.
Pour sa première collaboration avec ARTE Radio, elle a retrouvé ses anciens voisins et camarades d’école pour qu’ils lui racontent comment ils avaient grandi dans leur cité. Fascinée par la vie des garçons qui occupaient l’essentiel de l’espace, elle a voulu à travers leurs récits faire entendre les valeurs souvent positives qui animent les jeunes des quartiers populaires, tout en questionnant la masculinité de ce territoire.
« Cette série est dédiée à la mémoire de Cédric alias « Timer », celui qui n’avait jamais le temps, et qui nous a quittés prématurément à l’automne 2020. »
Seham Boutata produit des documentaires radiophoniques sur France Culture : « Mon passé composé d’Algérie » (Figures Libres), « Islam sur le divan » (LSD,RTBF, RTS), « Le chant du chardonneret » et « Alger rouge et panthères noires » (Une Histoire particulière), « L’élégance du chardonneret » (Création on air, RTBF, RTS) et quelques Pieds sur terre. Elle est également autrice d’un récit littéraire « La mélancolie du maknine », paru au Seuil en 2020.
La Cité des hommes (8/9) : la cassure
Il y a 35 ans dans un quartier populaire de Paris la cité Paganini sortait de terre. Un ensemble d’immeubles modernes, avec ses équipements, ses services et ses commerces. Aujourd’hui elle n’a plus la même apparence.
La Cité des hommes
Seham Boutata a grandi dans une cité populaire de Paris avec des copains "black-blanc-beur-feuj". 20 ans plus tard, elle a retrouvé et longuement interrogé les gars de sa cité. Un feuilleton à plusieurs voix qui raconte avec verve et lucidité les postures, les parcours et les embrouilles propres à un quartier populaire.
A partir du milieu des années 80 et jusqu’au début des années 2000, Seham Boutata habite dans une cité parisienne du XXe arrondissement. Souvent critiquée, fantasmée ou mal considérée, la cité représente pourtant un formidable espace de vie. Véritable ville dans la ville, ses habitants de toutes origines partagent un territoire commun où l’entraide, l’ouverture d’esprit et l’amitié sont des qualités nécessaires pour le « bien vivre ensemble ». Cette expérience a considérablement marquée, enrichie et inspirée la future autrice de documentaires pour France Culture.
Pour sa première collaboration avec ARTE Radio, elle a retrouvé ses anciens voisins et camarades d’école pour qu’ils lui racontent comment ils avaient grandi dans leur cité. Fascinée par la vie des garçons qui occupaient l’essentiel de l’espace, elle a voulu à travers leurs récits faire entendre les valeurs souvent positives qui animent les jeunes des quartiers populaires, tout en questionnant la masculinité de ce territoire.
« Cette série est dédiée à la mémoire de Cédric alias « Timer », celui qui n’avait jamais le temps, et qui nous a quittés prématurément à l’automne 2020. »
Seham Boutata produit des documentaires radiophoniques sur France Culture : « Mon passé composé d’Algérie » (Figures Libres), « Islam sur le divan » (LSD,RTBF, RTS), « Le chant du chardonneret » et « Alger rouge et panthères noires » (Une Histoire particulière), « L’élégance du chardonneret » (Création on air, RTBF, RTS) et quelques Pieds sur terre. Elle est également autrice d’un récit littéraire « La mélancolie du maknine », paru au Seuil en 2020.
La Cité des hommes (7/9) : les filles
En 85, la cité Paganini sortait de terre. A notre arrivée, nous étions tous des gamins et on jouait tous ensemble. En grandissant nous nous sommes séparés, les filles à l’intérieur et les gars à l’extérieur…
Seham Boutata a grandi dans une cité populaire de Paris avec des copains "black-blanc-beur-feuj". 20 ans plus tard, elle a retrouvé et longuement interrogé les gars de sa cité. Un feuilleton à plusieurs voix qui raconte avec verve et lucidité les postures, les parcours et les embrouilles propres à un quartier populaire.
A partir du milieu des années 80 et jusqu’au début des années 2000, Seham Boutata habite dans une cité parisienne du XXe arrondissement. Souvent critiquée, fantasmée ou mal considérée, la cité représente pourtant un formidable espace de vie. Véritable ville dans la ville, ses habitants de toutes origines partagent un territoire commun où l’entraide, l’ouverture d’esprit et l’amitié sont des qualités nécessaires pour le « bien vivre ensemble ». Cette expérience a considérablement marquée, enrichie et inspirée la future autrice de documentaires pour France Culture.
Pour sa première collaboration avec ARTE Radio, elle a retrouvé ses anciens voisins et camarades d’école pour qu’ils lui racontent comment ils avaient grandi dans leur cité. Fascinée par la vie des garçons qui occupaient l’essentiel de l’espace, elle a voulu à travers leurs récits faire entendre les valeurs souvent positives qui animent les jeunes des quartiers populaires, tout en questionnant la masculinité de ce territoire.
« Cette série est dédiée à la mémoire de Cédric alias « Timer », celui qui n’avait jamais le temps, et qui nous a quittés prématurément à l’automne 2020. »
Seham Boutata produit des documentaires radiophoniques sur France Culture : « Mon passé composé d’Algérie » (Figures Libres), « Islam sur le divan » (LSD,RTBF, RTS), « Le chant du chardonneret » et « Alger rouge et panthères noires » (Une Histoire particulière), « L’élégance du chardonneret » (Création on air, RTBF, RTS) et quelques Pieds sur terre. Elle est également autrice d’un récit littéraire « La mélancolie du maknine », paru au Seuil en 2020.
La Cité des hommes (6/9) : la charriance
Une cité c’est un petit pays avec son territoire, ses codes, ses valeurs et sa propre langue. Une langue inventée et parlée uniquement par ses habitants, où seul compte le pouvoir des vannes et de la « charriance ».
La Cité des hommes
Seham Boutata a grandi dans une cité populaire de Paris avec des copains "black-blanc-beur-feuj". 20 ans plus tard, elle a retrouvé et longuement interrogé les gars de sa cité. Un feuilleton à plusieurs voix qui raconte avec verve et lucidité les postures, les parcours et les embrouilles propres à un quartier populaire.
A partir du milieu des années 80 et jusqu’au début des années 2000, Seham Boutata habite dans une cité parisienne du XXe arrondissement. Souvent critiquée, fantasmée ou mal considérée, la cité représente pourtant un formidable espace de vie. Véritable ville dans la ville, ses habitants de toutes origines partagent un territoire commun où l’entraide, l’ouverture d’esprit et l’amitié sont des qualités nécessaires pour le « bien vivre ensemble ». Cette expérience a considérablement marquée, enrichie et inspirée la future autrice de documentaires pour France Culture.
Pour sa première collaboration avec ARTE Radio, elle a retrouvé ses anciens voisins et camarades d’école pour qu’ils lui racontent comment ils avaient grandi dans leur cité. Fascinée par la vie des garçons qui occupaient l’essentiel de l’espace, elle a voulu à travers leurs récits faire entendre les valeurs souvent positives qui animent les jeunes des quartiers populaires, tout en questionnant la masculinité de ce territoire.
« Cette série est dédiée à la mémoire de Cédric alias « Timer », celui qui n’avait jamais le temps, et qui nous a quittés prématurément à l’automne 2020. »
Seham Boutata produit des documentaires radiophoniques sur France Culture : « Mon passé composé d’Algérie » (Figures Libres), « Islam sur le divan » (LSD,RTBF, RTS), « Le chant du chardonneret » et « Alger rouge et panthères noires » (Une Histoire particulière), « L’élégance du chardonneret » (Création on air, RTBF, RTS) et quelques Pieds sur terre. Elle est également autrice d’un récit littéraire « La mélancolie du maknine », paru au Seuil en 2020.
La Cité des hommes (5/9) : les bastons
Les embrouilles avec d’autres cités, pourtant en tous points identiques à la nôtre, étaient fréquentes. Les garçons portent sur leur jeunesse un regard lucide.
La Cité des hommes
Seham Boutata a grandi dans une cité populaire de Paris avec des copains "black-blanc-beur-feuj". 20 ans plus tard, elle a retrouvé et longuement interrogé les gars de sa cité. Un feuilleton à plusieurs voix qui raconte avec verve et lucidité les postures, les parcours et les embrouilles propres à un quartier populaire.
A partir du milieu des années 80 et jusqu’au début des années 2000, Seham Boutata habite dans une cité parisienne du XXe arrondissement. Souvent critiquée, fantasmée ou mal considérée, la cité représente pourtant un formidable espace de vie. Véritable ville dans la ville, ses habitants de toutes origines partagent un territoire commun où l’entraide, l’ouverture d’esprit et l’amitié sont des qualités nécessaires pour le « bien vivre ensemble ». Cette expérience a considérablement marquée, enrichie et inspirée la future autrice de documentaires pour France Culture.
Pour sa première collaboration avec ARTE Radio, elle a retrouvé ses anciens voisins et camarades d’école pour qu’ils lui racontent comment ils avaient grandi dans leur cité. Fascinée par la vie des garçons qui occupaient l’essentiel de l’espace, elle a voulu à travers leurs récits faire entendre les valeurs souvent positives qui animent les jeunes des quartiers populaires, tout en questionnant la masculinité de ce territoire.
« Cette série est dédiée à la mémoire de Cédric alias « Timer », celui qui n’avait jamais le temps, et qui nous a quittés prématurément à l’automne 2020. »
Seham Boutata produit des documentaires radiophoniques sur France Culture : « Mon passé composé d’Algérie » (Figures Libres), « Islam sur le divan » (LSD,RTBF, RTS), « Le chant du chardonneret » et « Alger rouge et panthères noires » (Une Histoire particulière), « L’élégance du chardonneret » (Création on air, RTBF, RTS) et quelques Pieds sur terre. Elle est également autrice d’un récit littéraire « La mélancolie du maknine », paru au Seuil en 2020.
La Cité des hommes (4/9) : la délinquance
J’ai grandi cité Paganini, une cité construite dans les années 80 dans un quartier populaire de Paris. J’ai grandi là mais en tant que fille, j’étais à l’écart, comme protégée de la vie de la cité, de la vie nocturne, de la vie parallèle : la vie des garçons et de leurs trafics.
La Cité des hommes
Seham Boutata a grandi dans une cité populaire de Paris avec des copains "black-blanc-beur-feuj". 20 ans plus tard, elle a retrouvé et longuement interrogé les gars de sa cité. Un feuilleton à plusieurs voix qui raconte avec verve et lucidité les postures, les parcours et les embrouilles propres à un quartier populaire.
A partir du milieu des années 80 et jusqu’au début des années 2000, Seham Boutata habite dans une cité parisienne du XXe arrondissement. Souvent critiquée, fantasmée ou mal considérée, la cité représente pourtant un formidable espace de vie. Véritable ville dans la ville, ses habitants de toutes origines partagent un territoire commun où l’entraide, l’ouverture d’esprit et l’amitié sont des qualités nécessaires pour le « bien vivre ensemble ». Cette expérience a considérablement marquée, enrichie et inspirée la future autrice de documentaires pour France Culture.
Pour sa première collaboration avec ARTE Radio, elle a retrouvé ses anciens voisins et camarades d’école pour qu’ils lui racontent comment ils avaient grandi dans leur cité. Fascinée par la vie des garçons qui occupaient l’essentiel de l’espace, elle a voulu à travers leurs récits faire entendre les valeurs souvent positives qui animent les jeunes des quartiers populaires, tout en questionnant la masculinité de ce territoire.
« Cette série est dédiée à la mémoire de Cédric alias « Timer », celui qui n’avait jamais le temps, et qui nous a quittés prématurément à l’automne 2020. »
Seham Boutata produit des documentaires radiophoniques sur France Culture : « Mon passé composé d’Algérie » (Figures Libres), « Islam sur le divan » (LSD,RTBF, RTS), « Le chant du chardonneret » et « Alger rouge et panthères noires » (Une Histoire particulière), « L’élégance du chardonneret » (Création on air, RTBF, RTS) et quelques Pieds sur terre. Elle est également autrice d’un récit littéraire « La mélancolie du maknine », paru au Seuil en 2020.
La Cité des hommes (3/9) : La mixité
Grandir en cité, c’est surtout un formidable melting-pot. A Paga se croisent sans heurts des familles de Blancs, Noirs, Arabes, Juifs, Antillais, Africains chrétiens et musulmans… Ce sont leurs voix diverses qui animent la série.
La Cité des hommes
Seham Boutata a grandi dans une cité populaire de Paris avec des copains "black-blanc-beur-feuj". 20 ans plus tard, elle a retrouvé et longuement interrogé les gars de sa cité. Un feuilleton à plusieurs voix qui raconte avec verve et lucidité les postures, les parcours et les embrouilles propres à un quartier populaire.
A partir du milieu des années 80 et jusqu’au début des années 2000, Seham Boutata habite dans une cité parisienne du XXe arrondissement. Souvent critiquée, fantasmée ou mal considérée, la cité représente pourtant un formidable espace de vie. Véritable ville dans la ville, ses habitants de toutes origines partagent un territoire commun où l’entraide, l’ouverture d’esprit et l’amitié sont des qualités nécessaires pour le « bien vivre ensemble ». Cette expérience a considérablement marquée, enrichie et inspirée la future autrice de documentaires pour France Culture.
Pour sa première collaboration avec ARTE Radio, elle a retrouvé ses anciens voisins et camarades d’école pour qu’ils lui racontent comment ils avaient grandi dans leur cité. Fascinée par la vie des garçons qui occupaient l’essentiel de l’espace, elle a voulu à travers leurs récits faire entendre les valeurs souvent positives qui animent les jeunes des quartiers populaires, tout en questionnant la masculinité de ce territoire.
« Cette série est dédiée à la mémoire de Cédric alias « Timer », celui qui n’avait jamais le temps, et qui nous a quittés prématurément à l’automne 2020. »
Seham Boutata produit des documentaires radiophoniques sur France Culture : « Mon passé composé d’Algérie » (Figures Libres), « Islam sur le divan » (LSD,RTBF, RTS), « Le chant du chardonneret » et « Alger rouge et panthères noires » (Une Histoire particulière), « L’élégance du chardonneret » (Création on air, RTBF, RTS) et quelques Pieds sur terre. Elle est également autrice d’un récit littéraire « La mélancolie du maknine », paru au Seuil en 2020.
La Cité des hommes (2/9) : L'amitié
Grandir dans une cité, c’est particulier. On connaît tout le monde et tout le monde nous connaît. On y tisse des amitiés solides, sincères et fidèles – ici de l’école primaire à la quarantaine ! 20 ans plus tard j’ai retrouvé les copains de Paga pour qu’ils me racontent notre cité, leur cité.
La Cité des hommes
Seham Boutata a grandi dans une cité populaire de Paris avec des copains "black-blanc-beur-feuj". 20 ans plus tard, elle a retrouvé et longuement interrogé les gars de sa cité. Un feuilleton à plusieurs voix qui raconte avec verve et lucidité les postures, les parcours et les embrouilles propres à un quartier populaire.
A partir du milieu des années 80 et jusqu’au début des années 2000, Seham Boutata habite dans une cité parisienne du XXe arrondissement. Souvent critiquée, fantasmée ou mal considérée, la cité représente pourtant un formidable espace de vie. Véritable ville dans la ville, ses habitants de toutes origines partagent un territoire commun où l’entraide, l’ouverture d’esprit et l’amitié sont des qualités nécessaires pour le « bien vivre ensemble ». Cette expérience a considérablement marquée, enrichie et inspirée la future autrice de documentaires pour France Culture.
Pour sa première collaboration avec ARTE Radio, elle a retrouvé ses anciens voisins et camarades d’école pour qu’ils lui racontent comment ils avaient grandi dans leur cité. Fascinée par la vie des garçons qui occupaient l’essentiel de l’espace, elle a voulu à travers leurs récits faire entendre les valeurs souvent positives qui animent les jeunes des quartiers populaires, tout en questionnant la masculinité de ce territoire.
« Cette série est dédiée à la mémoire de Cédric alias « Timer », celui qui n’avait jamais le temps, et qui nous a quittés prématurément à l’automne 2020. »
Seham Boutata produit des documentaires radiophoniques sur France Culture : « Mon passé composé d’Algérie » (Figures Libres), « Islam sur le divan » (LSD,RTBF, RTS), « Le chant du chardonneret » et « Alger rouge et panthères noires » (Une Histoire particulière), « L’élégance du chardonneret » (Création on air, RTBF, RTS) et quelques Pieds sur terre. Elle est également autrice d’un récit littéraire « La mélancolie du maknine », paru au Seuil en 2020.
La Cité des hommes (1/9) : L'arrivée
Il y a 35 ans, ils étaient des enfants, les premiers habitants de Paganini. Ils racontent leur arrivée dans cette cité flambant neuve du XXe arrondissement de Paris.
La Cité des hommes
Seham Boutata a grandi dans une cité populaire de Paris avec des copains "black-blanc-beur-feuj". 20 ans plus tard, elle a retrouvé et longuement interrogé les gars de sa cité. Un feuilleton à plusieurs voix qui raconte avec verve et lucidité les postures, les parcours et les embrouilles propres à un quartier populaire.
A partir du milieu des années 80 et jusqu’au début des années 2000, Seham Boutata habite dans une cité parisienne du XXe arrondissement. Souvent critiquée, fantasmée ou mal considérée, la cité représente pourtant un formidable espace de vie. Véritable ville dans la ville, ses habitants de toutes origines partagent un territoire commun où l’entraide, l’ouverture d’esprit et l’amitié sont des qualités nécessaires pour le « bien vivre ensemble ». Cette expérience a considérablement marquée, enrichie et inspirée la future autrice de documentaires pour France Culture.
Pour sa première collaboration avec ARTE Radio, elle a retrouvé ses anciens voisins et camarades d’école pour qu’ils lui racontent comment ils avaient grandi dans leur cité. Fascinée par la vie des garçons qui occupaient l’essentiel de l’espace, elle a voulu à travers leurs récits faire entendre les valeurs souvent positives qui animent les jeunes des quartiers populaires, tout en questionnant la masculinité de ce territoire.
Les gars de Paga
« Ma cité s’appelait « Paganini », mais pour nous c’était Paga. Une cité de l’Est parisien. Une cité populaire du XXe arrondissement, sortie de terre au milieu des années 80. 20 bâtiments, 600 logements, 2000 habitants, un parc, une école, un cabinet médical, un magasin alimentaire, un coiffeur et deux restaurants. Je suis arrivée à Paga à 6 ans en 85. J’en suis partie à 22 ans en 2001. 15 ans dans l’appartement 73, 7e étage, bâtiment 7.
Vivre à Paga dans ces années-là, selon qu’on soit une fille ou un garçon, ce n’est pas la même chose. A l’extérieur, ce territoire semble exclusivement masculin. Les garçons qui y habitent sont aussi les gardiens de la cité. Des halls au parking, des toits aux caves, ils en détiennent les clés. Ils l’occupent, ils la squattent, la défendent, se battent pour elle… Ils la malmènent mais l’aiment profondément.
C’est cette histoire que racontent Cédric, Charlin, Samir, Robinson, Franck, Madala, Mohamed, Giscard, Tarik, Rodney, Silvio, Guillaume et Kassim. Pendant 9 épisodes, ils évoquent leur arrivée au quartier, leur amitié depuis l’école primaire à l’âge adulte, la mixité des origines et des religions, la petite délinquance, mais aussi les guerres de territoires entre cités pourtant identiques, la « charriance » des vannes et du langage, le rapport compliqué aux filles, le démantèlement de la cité et pour finir l’héritage de cette expérience commune.
Cette série est dédiée à la mémoire de Cédric alias « Timer », celui qui n’avait jamais le temps, et qui nous a quittés prématurément à l’automne 2020. »
Seham Boutata produit des documentaires radiophoniques sur France Culture : « Mon passé composé d’Algérie » (Figures Libres), « Islam sur le divan » (LSD,RTBF, RTS), « Le chant du chardonneret » et « Alger rouge et panthères noires » (Une Histoire particulière), « L’élégance du chardonneret » (Création on air, RTBF, RTS) et quelques Pieds sur terre. Elle est également autrice d’un récit littéraire « La mélancolie du maknine », paru au Seuil en 2020.