"Malheur niveau 2" : la folie racontée de l'intérieur et à l'iPhone est assurément la plus belle tranche d'humanité qu'on puisse écouter.

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    « Ca fait du bien de rentrer chez soi ! »

    Le dernier volet de notre trilogie sur la séparation est consacré aux enfants, à ce qui leur arrive quand le duo parental splitte pour de bon et qu’il faut inventer la vie d'après. On n'a pas forcément tous la fantaisie ni les moyens de se construire un "sépartement", un appartement commun mais séparé, comme le font Romane Bohringer et Philippe Rebbot dans leur joli film “L'amour flou” (2018), et dans la série qui a suivi.

    Alors, Delphine Saltel préfère centrer cet épisode sur le mode de garde encouragé par la loi française depuis 2002 : la “résidence alternée”. La vie découpée en semaines paires ou impaires, les usines à gaz logistiques, les dilemmes éducatifs, et autres tribulations familiales en tous genres que cela entraine. Avant, lors d'une rupture conjugale, les juges aux affaires familiales confiaient la garde à l'un ou l'autre des parents. Dans la très grande majorité des cas, c’était la mère : le père, lui, avait juste un week-end sur deux. Aujourd'hui, on valorise le système plus égalitaire du "une semaine sur deux et la moitié des vacances scolaires", notamment parce qu'il permet aux enfants de garder un lien fort et régulier avec les deux parents. Ça semble mieux pour tout le monde, en tout cas sur le papier. Mais surprise, malgré ce consensus apparent, la résidence alternée n’est pas si répandue que ça. Elle est même minoritaire : d’après les chiffres du dernier recensement de 2020, 12 % seulement des enfants de couples séparés vivent en alternance chez leurs parents. Pourquoi un tel fossé entre le modèle conforme à nos idéaux et nos pratiques réelles ? Et que révèle-t-il ? Il faut aller voir ça de plus près, débusquer ce qui se cache dans les angles morts pour mieux comprendre les défis, les galères et les questions que nous pose cette nouvelle manière de faire famille…

    Avec :
    - Emilie Biland, sociologue
    - Claude Martin, sociologue
    - Benoit Hachet, sociologue 
    - Irène Théry, sociologue
    - Reportage dans un centre de médiation familial
    - Témoignages de Stéphanie D. , mère divorcée et Mathilde G,  qui a vécu en résidence alternée dans son enfance. 

    Bibliographie :
    - Gouverner la vie privée : L’encadrement inégalitaire des séparations conjugales en France et au Québec, Emilie Biland, ENS Editions
    - Une semaine sur deux, Comment les parents séparés se réinventent, Benoît Hachet, Les Arènes
    - “Etre un bon parent”, une injonction contemporaine, Claude Martin, Presses Ehesp.
    - Le démariage, Justice et vie privée, Irène Théry, Editions Odile Jacob
    - Au tribunal des couples, Enquête sur les affaires familiales, Collectif Onze, Editions Odile Jacob

    Merci aux équipes des centres de médiation Olga Spitzer et à Xavier de la Porte.

     

    Le podcast Vivons heureux avant la fin du monde est aussi disponible en livre !


    Delphine Saltel s'interroge avec humour sur le couple, la sexualité et la parentalité. Un essai tonique, informé et incarné qui repolitise nos grands bouleversements intimes. Un livre ARTE Éditions / Philosophie Magazine, disponible en librairie.

    • Une création

      de Delphine Saltel

    • Mise en ligne

      27 janvier 2022

    • Enregistrements

      sept-décembre 21, janvier 22

    • Texte, voix, entretiens et montage

      Delphine Saltel

    • Réalisation et mix

      Anna Buy

    • Musique originale

      Arnaud Forest

    • Illustration

      Mathilde Rives

    • Production

      ARTE Radio

    Vivons heureux avant la fin du monde
    Vivons heureux avant la fin du monde

    Vivons heureux avant la fin du monde

    Comment s’habiller, échanger, voyager, s’aimer dans les années 20 ? Pour se bricoler une morale minimale en des temps de crises sociale, écologique et sanitaire, Delphine Saltel explore chaque mois nos incohérences et les solutions possibles. Mêlant questionnement personnel, tribulations domestiques, reportages et entretiens avec des chercheurs et des activistes, ce nouveau podcast veut alerter, éveiller et rassurer sur un autre monde possible. Comme dans sa série à succès « Y’a deux écoles » sur le choix entre école publique ou privée, Delphine Saltel n’hésite pas à mettre en scène son quotidien dans son premier podcast, « Vivons heureux avant la fin du monde ». Partant de scènes domestiques (ses deux filles veulent faire les soldes ; son compagnon l’agace dès le réveil) l’autrice creuse avec humour sa culpabilité renouvelable. Mais l’ancienne prof et documentariste à France Culture reprend vite le dessus pour mener avec rigueur ses enquêtes et entretiens. Le coton bio est-il vraiment écolo ? Pourquoi vivre en couple semble parfois impossible ? Peut-on se passer d’un smartphone ? Avec une bonne dose d’autodérision, une curiosité et une empathie rafraîchissantes, l’autrice part à la rencontre des témoignages, des expériences concrètes et des nouvelles théories peu médiatisées.
    Vivons heureux avant la fin du monde

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